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Les étapes diagnostiques

1 Consultation chez un urologue1

Interrogatoire du patient, à la recherche :

  • D’antécédents personnels et/ou familiaux1,
  • De troubles mictionnels1.
2 Examens clinique et biologique
  • Examen clinique : toucher rectal2
    - L’urologue examine la prostate à travers la paroi du rectum.
    - L’objectif est d’évaluer la taille et la consistance de la prostate, la symétrie de la glande ainsi que de détecter d’éventuelles anomalies perceptibles au toucher.
  • Examen biologique : dosage du PSA total dans le sang
    - Le PSA (Prostatic Specific Antigen ou antigène spécifique de la prostate) est un marqueur sanguin de la biologie prostatique2.
    - Sa valeur est généralement augmentée en cas de cancer de la prostate. Cependant, une inflammation, une ischémie, une infection urinaire ou un rapport sexuel récent peuvent également entraîner son augmentation transitoire. De même, sa normalité ne permet pas d’exclure le diagnostic4.
    - Le seuil utilisé est 4 ng/ml mais la valeur doit être interprétée en fonction du contexte clinique et de l’âge4.
    - Le dosage du rapport PSA libre/PSA total en 2e intention peut aider à différencier la pathologie inflammatoire ou ischémique glandulaire5.

La classification de la tumeur

3 Examen anatomopathologique

  • Biopsies prostatiques2,5 :
    - Intervention réalisée sous anesthésie locale et antibioprophylaxie,
    - Guidée par une sonde échographique +/- IRM,
    - Au moins 12 prélèvements,
    - Examen au microscope pour caractériser la tumeur.

4 Classification de la tumeur selon D’Amico (Évaluation du risque de progression)
  • Caractériser l’extension de la tumeur avec la classification internationale TNM basée sur1 :
    - la taille de la tumeur (T) par le toucher rectal et l’imagerie,
    - l’atteinte des ganglions lymphatiques (N),
    - la présence de métastases à distance (M).

    Le score TNM permet de distinguer des stades I-IV : localisé, localement avancé ou métastatique1.
  • Préciser l’agressivité des cellules cancéreuses définie selon la nouvelle classification ISUP ou le score de Gleason et déterminée par l’examen anatomopathologique des biopsies1.
  • Préciser le nombre de biopsies positives présentant des cellules cancéreuses et l’éventuelle extension au-delà de la capsule prostatique1.

Le bilan d’extension

Il permet d’apprécier l’extension locale, ganglionnaire et à distance. Il est réalisé selon les recommandations du CCAFU en fonction du risque d’extension (classification de D’Amico)8.

1 Bilan local
Recherche d’extension pelvienne extra‑prostatique9

  • IRM pelvienne

2 Bilan régional
Recherche d’extension ganglionnaire

  • IRM pelvi-prostatique2
  • Scanner pelvien

3 Bilan métastatique8

  • Scintigraphie osseuse
  • Scanner thoraco-abdomino-pelvien
  • +/- TEP choline ou PSMA
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