Parler de la maladie avec votre équipe médicale 

La communication avec votre équipe médicale est essentielle, vous pouvez compter sur elle à chaque étape de votre parcours de soins. Il faut « oser parler avec votre médecin ».
Pendant la consultation, n’hésitez pas à poser des questions et à demander des explications sur5
  • Les examens à réaliser 
  • Les interventions et traitements prévus 
  • Les conséquences possibles 
  • Les résultats attendus 
D’autres personnes peuvent aussi vous aider au sein de l’hôpital : infirmière, unité des soins de support, associations.
Renseignez-vous sur l’accompagnement proposé dans votre hôpital. 

Parler de vos douleurs osseuses

Quelle conduite adopter au cours d’un traitement par anti-resorptif osseux ? 

Bonne hygiène bucco-dentaire et suivi chez le dentiste9
  • Brossage des dents 2 fois par jour 
  • Durée : 2 minutes 
  • Sens du brossage : de la gencive vers la dent 
  • Se brosser toutes les faces des dents 
  • Utiliser une brosse souple avec une petite tête 
  • Nettoyer les espaces entre les dents avec du fil dentaire (ou des brossettes inter-dentaires) 
  • Changer de brosse à dents tous les 3 mois (ou plus si les poils sont courbés) 
  • Demander conseil au dentiste sur le dentifrice 
  • Consulter un chirurgien-dentiste tous les 4 à 6 mois. 
Activité physique adaptée
Une activité physique adaptée contribue à améliorer votre qualité de vie pendant et après le cancer. Il est également prouvé que l’activité physique, pratiquée dans certaines conditions, réduit le risque de récidive pour certains cancers.
Questionnez les professionnels de santé qui vous accompagnent afin d’échanger sur l’activité qui vous convient et sur la meilleure façon de la pratiquer. Des associations existent pour vous permettre de suivre une activité physique adaptée.
Attention : l’apparition de douleurs musculaires persistantes, une fatigue importante et/ou inhabituelle, une baisse de vigilance, constituent des  signes d’alerte de mauvaise tolérance à l’activité physique. Il est conseillé d’en parler à votre médecin.
Soins de support12
Il s’agit de l’ensemble des soins et soutiens nécessaires aux patients tout au long de la maladie, qui viennent en compléments des traitements spécifiques éventuels (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie).
Objectif : Assurer la meilleure qualité de vie possible, sur le plan psychologique, physique et social. 
Hygiène de vie
  • Adopter une vie sans tabac
  • Adopter une alimentation saine, équilibrée, ni trop sucrée, ni trop salée, ni trop grasse11. Les recommandations nationales préconisent de manger au moins 5 fruits et légumes par jour.
N’hésitez pas à vous renseigner sur les consultations de diététique dans votre centre.
Les références pour cette section sont en bas de page

Comment protéger mes os

  • Résumé

  • Transcription

Les métastases osseuses liées au cancer perturbent la régénération osseuse. Pour les protéger, il est important de suivre un traitement adapté, d’avoir une alimentation riche en calcium et vitamine D, d'éviter le tabac et de pratiquer une activité physique douce après accord de votre médecin.

Comment protéger vos os face à la maladie ? Lors d’un cancer, il arrive que des cellules cancéreuses se séparent de la tumeur d’origine pour aller se loger dans les os. Ce sont les métastases osseuses. Ces métastases provoquent un déséquilibre dans le cycle de régénération de l’os, et peuvent donc amener à de véritables complications osseuses. C’est pourquoi le traitement d’un cancer est souvent associé un traitement anti-résorptif osseux. Lors de ce traitement, il est important de prendre soin de vos os. Mangez équilibré en privilégiant les aliments riches en calcium, comme les produits laitiers, les fruits et légumes, les légumes secs et en vitamine D, le beurre, les laitages enrichis, les œufs, mais surtout les poissons gras. Thon, sardines maquereaux, saumon… et, pour les plus courageux, l’huile de foie de morue. Lavez-vous correctement les dents et consulter votre dentiste. Bien sûr, pas de tabac. Et, si votre médecin le permet, pratiquez une activité physique douce de manière régulière. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à vous renseigner sur l’accompagnement proposé par votre hôpital.

Bien débuter mon traitement anti-résorptif osseux

Mon bilan bucco-dentaire1
Un des effets indésirables du traitement anti-résorptif osseux est l’ostéonécrose de la mâchoire (ONM), c’est l’altération des os de la mâchoire. Il est important d’essayer de prévenir l’apparition de l’ostéonécrose de la mâchoire car c’est une affection qui peut être douloureuse et difficile à traiter. Avant la première prise de votre traitement anti-résorptif osseux, vous devrez réaliser une consultation avec votre chirurgien dentiste pour faire un point sur votre santé bucco-dentaire et recevoir les soins appropriés. Si votre dentiste estime que vous devez recevoir une intervention dentaire, le début de votre traitement anti-résorptif osseux pourra être retardé de plusieurs semaines.1

1. AFSSAPS. Recommandations sur la prise en charge bucco-dentaire des patients traités par bisphosphonates. 19 décembre 2007. En ligne, disponible sur : https://docudent.fr/wp-content/uploads/2018/10/Recommandations-AFSSAPS-biphosphonates.pdf (consulté le 04/01/24)

Mes bilans biologiques ou sanguins
Une prise de sang estimant votre taux de calcium sanguin et de vitamine D et, en fonction du traitement qui vous a été prescrit, évaluant la fonction de vos reins doit être réalisée avant de prendre votre traitement anti-résorptif osseux1. Une supplémentation quotidienne apportant au moins 500 mg de calcium et 400 UI de vitamine D est requise chez tous les patients, sauf en cas d’hypercalcémie1. Le calcium minéral est l’un des constituants majeurs du squelette et il est essentiel à la santé osseuse tout au long de la vie2. La vitamine D est également essentielle au développement et au maintien de l’os2.

1. RCP des Inhibiteurs de la Résorption Osseuse
2. Pharmacomédicale. Calcium et Vitamine D. 31 juillet 2017. En ligne, disponible sur : https://pharmacomedicale.org/medicaments/ par-specialites/item/calcium-et-vitamine-d (consulté le 04/01/24)

Quelle conduite adopter au cours d’un traitement anti-résorptif osseux ?

J’adopte une bonne hygiène bucco-dentaire1
  • Se brosser les dents 2 fois par jour (le 2e brossage ayant lieu avant le coucher)
  • Se brosser les dents pendant 2 minutes
  • Parcourir les dents de la gencive vers la dent (du rouge vers le blanc)
  • Se brosser toutes les faces des dents côté joue et côté langue
  • Utiliser une brosse souple avec une petite tête (permet d’aller partout)
  • Nettoyer les espaces entre les dents avec du fil dentaire (ou des brossettes inter-dentaires)
  • Changer de brosse à dents tous les 3 mois (ou plus si les poils sont courbés)
  • Demander conseil au dentiste sur le dentifrice à utiliser.

1. Site Internet Ameli-Santé. Prévenir les maladies des gencives https://www.ameli.fr/moselle/assure/sante/themes/maladie-gencives/prevention consulté le 04/01/2024

Suivi2,3
  • Consulter un chirurgien-dentiste tous les 4 à 6 mois2,3.
  • Des mesures d’hygiène dentaires rigoureuses sont indispensables

2. Société Française de Stomatologie, Chirurgie Maxillo-Faciale et Chirurgie Orale. Ostéonécrose des mâchoires en chirurgie oromaxillofaciale et traitements médicamenteux à risque (antirésorbeurs osseux, antiangiogéniques). Recommandations de Bonne Pratique, Juillet 2013.
3. AFSSAPS. Recommandations sur la prise en charge bucco-dentaire des patients traités par bisphosphonates. 19 décembre 2007. En ligne, disponible sur : https://docudent.fr/wp-content/uploads/2018/10/Recommandations-AFSSAPS-biphosphonates.pdf (consulté le 04/01/24)

J’adopte une bonne hygiène de vie1,2
  • Adopter une vie sans tabac ;
  • Adopter une alimentation saine, équilibrée, ni trop sucrée, ni trop salée, ni trop grasse. Les recommandations nationales préconisent de manger au moins 5 fruits et légumes par jour2.
N’hésitez pas à vous renseigner sur les consultations de diététique dans votre centre.

1. Site Internet Ameli-Santé. Prévenir les maladies des gencives https://www.ameli.fr/moselle/assure/sante/themes/maladie-gencives/prevention consulté le 04/01/2024
2. Manger Bouger - Programme National Nutrition Santé. https://www.mangerbouger.fr/ressources-pros/le-programme-national-nutrition-sante-pnns consulté le 04/01/2024

Je suis mon alimentation
Le calcium minéral est l’un des constituants majeur du squelette et il est essentiel à la santé osseuse et au bon fonctionnement des nerfs et des muscles tout au long de la vie1.
La vitamine D joue également un rôle essentiel dans l’absorption du calcium alimentaire, elle renforce le système immunitaire et les muscles1.
Votre médecin sera amené à vous prescrire une supplémentation en calcium et en vitamine D pendant votre traitement anti-résorptif osseux, ainsi que des bilans sanguins pour évaluer ces paramètres. Ce bilan sera renouvelé régulièrement.
La supplémentation prescrite par votre médecin doit s’accompagner d’une alimentation complète et équilibrée. Une bonne nutrition est importante pour préserver la masse et la résistance osseuse.
Les principaux nutriments à prendre en compte pour la santé osseuse sont le calcium minéral et la vitamine D, d’autres aliments et nutriments contribuent à la bonne santé des os, notamment les protéines, les fruits et légumes et d’autres vitamines et minéraux1.
Les aliments riches en calcium2
Beaucoup d’aliments consommés au quotidien sont riches en calcium.
Fromages (30g) par ordre décroissant en Calcium
  • À pâte pressée cuite Emmental, comté, beaufort…
  • À pâte non cuite Tome, cantal, pyrénées…
  • À pâte persillée* Bleus, roquefort
  • À pâte molle
  • Fromages de chèvre Du frais au sec*
    
- à croûte lavée : munster, reblochon, vacherin…
    
- à croûte fleurie* : camembert, brie
Laits et produits laitiers frais
  • Crèmes dessert (125g)
  • Fromages blancs* (100g) 20% de matières grasses
  • Petits-suisses* (60g) 40% de matières grasses
  • Yaourt (125g)
  • Lait de vache (tout type) (25cl = 1 bol) de 0 à 3,5% de matières grasses
Autres aliments2
  • Légumes secs* (150g = 50g sec) Lentilles, fèves, flageolets, pois chiches, haricots blancs
  • Légumes* (150g) Poireau, petit pois, carotte, chou vert Haricot vert, brocoli, épinards
  • Certaines salades* (150g) Mâche, frisée, chou rouge, cresson…
  • Fruits* (150g) Mûre, orange, cassis, figue, rhubarbe
  • Moules, crevettes (50g)
  • Fruits secs (30g) Raisin, pruneau, abricot, datte, figue
  • Oléagineux* (30g) Olives, cacahuètes, noix, amandes…
  • Chocolat (20g) Noir / au lait
Eaux (200ml)
  • Eau minérale très calcique : 100 mg Calcium /portion
  • Eau minérale calcique : 30 mg Calcium /portion
  • Eau minérale faiblement calcique : <2 mg Calcium /portion
  • Eau du robinet : 16 mg en moyenne Calcium /portion

* Également riches en folates
1. Des os solides ? Vous êtes servis ! Alimentation et santé osseuse tout au long de la vie. Disponible en ligne sur : https://www. osteoporosis.foundation/sites/iofbonehealth/files/2019-03/2015_ServeUpBoneStrengthNutrition_FactSheet_French_0.pdf (consulté le 04/01/2024) 2. La santé vient en mangeant. Document d’accompagnement du guide alimentaire pour tous destiné aux professionnels de santé. Programme National Nutrition Santé. Septembre 2002. En ligne disponible sur : https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/guide_alimentairetous.pdf (consulté le 04/01/2024)

Pour aller plus loin

Le cancer influe sur le corps humain et son fonctionnement. Des solutions existent pour améliorer votre qualité de vie en complément de vos traitements anti-cancéreux : c’est ce que l’on appelle les soins oncologiques de support. Vous trouverez ci-après des informations sur ces soins de support dont l’Activité Physique Adaptée (APA).
Les soins de support, c’est quoi ?1
Il s’agit de l’ensemble des soins et soutiens nécessaires aux patients tout au long de la maladie, qui viennent en compléments des traitements spécifiques éventuels2 (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie)1.
Les objectifs des soins de support2
Les soins de support proposent une approche globale de la personne et visent à assurer la meilleure qualité de vie possible pour les personnes malades, sur le plan physique, psychologique et social. Ils prennent en compte la diversité des besoins des malades ainsi que ceux de leur entourage et ce, quels que soient leurs lieux de soins. Ils font partie intégrante de votre prise en charge2.

1. Site Internet Ameli-Santé. Prévenir les maladies des gencives https://www.ameli.fr/moselle/assure/sante/themes/maladie-gencives/prevention consulté le 04/01/2024
2. Manger Bouger - Programme National Nutrition Santé. https://www.mangerbouger.fr/ressources-pros/le-programme-national-nutrition-sante-pnns consulté le 04/01/2024

Activité physique adaptée
Une activité physique adaptée contribue à améliorer votre qualité de vie pendant et après le cancer. Il est également prouvé que l’activité physique, pratiquée dans certaines conditions, réduit le risque de récidive pour certains cancers1.
Questionnez les professionnels de santé qui vous accompagnent afin d’échanger sur l’activité qui vous convient et sur la meilleure façon de la pratiquer. Des associations existent pour vous permettre de suivre une activité physique adaptée1.
La priorité est d’éviter l’augmentation de la sédentarité liée à la maladie en rompant les périodes prolongées passées en position allongée ou assise, et de retrouver un mode de vie actif adapté à votre état de santé2.
Lorsque c’est possible et après l’accord de votre médecin, vous pouvez vous fixer des objectifs adaptés d’activité, individuels et progressifs2.
Attention : l’apparition de douleurs musculaires persistantes, une fatigue importante et/ou inhabituelle, une baisse de vigilance, constituent des signes d’alerte de mauvaise tolérance à l’activité physique. Il est conseillé d’en parler à votre médecin2.

1. INCa. Activités physiques et cancer. En ligne, disponible sur : https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Qualite-de-vie/Acti-vites-physiques (consulté le 04/01/2024)
2. INCa. Activité physique et cancers : des bénéfices prouvés pendant et après les traitements. 2017. En ligne, disponible sur : https://www.e-cancer.fr/Professionnels-de-sante/Facteurs-de-risque-et-de-protection/Activite-physique/Activite-physique-et-traite-ment-des-cancers (consulté le 04/01/2024).