Conférence cancer colorectal

Le docteur Anne Thirot-Bidault, gastro-entérologue et Cyril Sarrauste (association patients en Réseau) balaient les idées reçues, et parlent du dépistage…
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Le podcast Cancer colorectal : parlons dépistage ! sensibilise au dépistage du cancer colorectal, un cancer fréquent avec 47 000 nouveaux cas par an en France. Animé par Grand Mercredi et AMGEN, il donne la parole à des experts et patients pour démystifier la maladie, ses symptômes, et l'importance du dépistage, particulièrement après 50 ans.

Le dépistage, tous concernés Introduction voix off avec une musique de fond : Cancer colorectal : parlons dépistage ! La nouvelle série de podcast qui va à la rencontre de patients et de soignants. Animée par le journal Grand Mercredi et en collaboration avec Mon réseau cancer colorectal, AMGEN vous fait découvrir le parcours de dépistage du cancer colorectal ainsi que le quotidien des patients concernés. Ce podcast fait partie du programme d’accompagnement en série Supporters. Supporters a pour vocation de faire évoluer la prise en charge du cancer et de soutenir patients et soignants autrement. Vous allez écouter le deuxième épisode de la série. Pour plus d’information sur la maladie du cancer colorectal, le podcast « Le cancer colorectal décrypté » vous apportera des réponses. Bonne écoute.

Journaliste : Bienvenue à toutes et à tous, Grand-Mercredi, Amgen et moi-même sommes ravis de vous accueillir à cette conférence. On rentre directement dans le vif du sujet : savez-vous pourquoi le mois de Mars est associé à la couleur « bleu » ? Ce n’est pas à cause du retour du printemps et du beau ciel, c’est en lien avec le mois de sensibilisation au cancer colorectal : Mars Bleu. Le cancer colorectal en France, c’est 47 000 nouveaux cas par an (1), c’est-à-dire environ 120 nouveaux cas par jour.

Journaliste : C’est le 3ème cancer le plus fréquent chez l’homme et le 2ème cancer le plus fréquent chez la femme (1). Pas d’inquiétude, je ne suis pas là pour vous alarmer, au contraire. Tout au long de cette conférence, nous allons passer en revue les idées reçues qui sont liées au cancer en lui-même et au dépistage. Et pour ce faire je ne suis pas seule, je suis avec deux précieux invités, le docteur Anne Thirot-Bidault, qui est gastro-entérologue et hépatologue à l’institut de cancérologie Paris Sud. Bonjour

Docteure : Bonjour

Journaliste : Merci d’être avec nous. Ainsi que Cyril Sarrauste, qui est co-responsable de Mon réseau cancer colorectal et représentant de l’association Patients en réseau, bienvenue.

Patient : C’est ça, bonjour.

Journaliste : On en reparlera après vous avez été diagnostiqué d’un cancer du rectum en 2018. C’est à vous, Dr Thirot-Bidaul, que je pose la première question. Concrètement, qu’est-ce que c’est que le cancer colorectal et est-ce qu’il y a un profil type de personnes touchées ?

Docteure : Alors le cancer colorectal, déjà, c'est 2 localisations différentes, le cancer du côlon et le cancer du rectum qu'on ne prend pas en charge de la même manière. Le cancer va se développer à partir des cellules qui tapissent la paroi interne du côlon ou du rectum. Dans la plupart des cas, ça se développe sur une tumeur bénigne qu'on appelle un polype, qui est comme une petite boule ou une excroissance et qui va progressivement se transformer et évoluer vers un cancer (2). On estime que ce processus prend environ 10 ans (2). Pour votre deuxième question, le profil, alors contrairement à certaines idées reçues, le cancer du côlon ne touche pas que les hommes, mais également les femmes dans des proportions assez similaires (3).

Journaliste : On est à, oui, 55%* pour les hommes, 45%* pour les femmes (3).

Docteure : Exactement. L'incidence augmente de manière importante à partir de 50 ans. 95% des cancers sont diagnostiqués au-delà de 50 ans. Mais ça peut également toucher des personnes plus jeunes (4).

Journaliste : Et la présence de ces symptômes n'indique pas forcément, évidemment, un cancer colorectal. On peut avoir ces symptômes isolés qui sont dus à d'autres facteurs.

Docteure : Alors les symptômes, un cancer à un stade précoce ne donne pas forcément de symptômes, d’où l'intérêt du dépistage. On peut avoir des symptômes, du sang dans les selles, des douleurs abdominales, un inconfort abdominal, une modification récente du transit, que ce soit des diarrhées ou des constipations, ou une alternance diarrhée constipation, une grande fatigue aussi qui pourrait être le signe d'une anémie (5). Donc tous ces symptômes ne sont pas forcément liés à un cancer, mais ils doivent vous amener à consulter.

Journaliste : Dans tous les cas, on va consulter. Conclusion voix off avec une musique de fond : Vous venez d’écouter le premier épisode de la nouvelle série « Cancer colorectal : parlons dépistage ! ».

Dans le prochain épisode, vous découvrirez plus en détail le parcours de dépistage du cancer colorectal avec Cyril Sarrauste et le docteur Anne Thirot-Bidault. A bientôt.