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Résumé
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Transcription
Roxanne, atteinte d’un cancer du poumon après 22 ans de tabagisme, partage son combat contre la maladie. Sa rencontre avec Théophile, un artiste et patient, lui fait découvrir l’art comme thérapie et une nouvelle façon de vivre pleinement. Il l’inspire à se recentrer sur l’essentiel et à trouver du soutien dans les autres. Le prochain épisode explorera l'importance du soutien avec Mélodie.
Bonjour à tous. Moi, c’est Roxanne. Je pense que l’on peut dire que je suis une femme vive, dynamique, toujours en quête d’aventures. Enfin, ça c’était surtout avant. Parce que depuis l'âge de 18 ans, j’ai un super copain que je trouvais jusqu’à peu très réconfortant : la cigarette. C’était une relation d’amour-haine. Je dirai même, une relation toxique. Car même si une partie de moi connaissait les dangers du tabac, je n’imaginais pas qu’un jour, il me le ferait payer au prix fort. À 40 ans, après près de 22 ans de tabagisme et une toux persistante, transformée en bronchites à répétition, que j’ai d’abord ignorées, j’ai consulté un médecin. Le verdict est tombé comme un couperet : "c’est un cancer du poumon". C’était comme si le sol s’ouvrait sous mes pieds et m’engloutissait. La culpabilité s’est alors ajoutée à ma peur : comment avais-je pu ignorer les avertissements ? Alors, aujourd’hui, je me bats. Mes proches me disent que je suis forte, mais je n’ai pas le choix. Au cœur de l’hôpital, j’ai eu la chance de rencontrer des personnes qui passent aussi par cette douloureuse épreuve et qui m’ont soutenue et tant appris. Mais surtout, ils m’ont tous donné des clés qui me permettent d’avancer.
Clé #3 – S’adonner à d’autres activités
Le déjà-vu, c’est une sensation que beaucoup d’entre nous ont déjà vécue. On rencontre quelqu’un ou on vit une situation, et on a le sentiment étrange d’avoir déjà vécu ce moment ou rencontré cette personne. Il existe différentes théories sur les causes du déjà-vu, allant des décalages temporaires dans le cerveau à de simples moments de distraction. Moi, tout ce que je sais, c’est ce que j’ai ressenti quand j’ai rencontré Théophile.
Un jour, en essayant de prendre une soupe de tomate à la cafétéria de l’hôpital, j’ai accidentellement renversé toute une tasse chaude sur moi. Et, vous ne le savez pas mais, ce genre de situation me rend zinzin. Alors que je marmonnais seule dans ma barbe des ignominies tout en tamponnant mon t-shirt avec des serviettes en papier, ce qui ne marche jamais, j’ai entendu quelqu’un dire : "Ça aurait pu être une œuvre d’art moderne !". En levant les yeux, j’ai vu un homme avec un sourire en coin, des yeux pétillants de malice et un tablier d’artiste plein de taches de peinture. "Théophile, artiste résident à l’hôpital," a-t-il dit en tendant la main. "Je donne des cours de peinture aux patients ici. Et toi, tu es…?" Et là, il s’est passé quelque chose d’extraordinaire. Toute ma colère est redescendue d’un coup et j’ai rétorqué : "Roxanne, apparemment une artiste en herbe !" en riant de ma propre situation. Nous avons commencé à parler d’art, de vie et de tout ce qui se trouve entre les deux. Théophile m’a confié être atteint d’un cancer du poumon et m’a raconté son diagnostic et ses circonstances. L’impact du tabagisme et de l’exposition à l’amiante sur sa santé est au cœur de son histoire. Il m’a raconté son long et difficile parcours médical, de sa chimiothérapie, aux essais cliniques en passant par les défis associés. Pour Théophile le plus important est de vivre pleinement malgré la maladie et de ne pas s’accrocher à des priorités matérialistes. Il a d’abord cessé de travailler en avril 2021 à cause de son hémochromatose, une accumulation de fer dans le sang qui perturbait sa circulation. Environ un an plus tard, après un épisode grave où quatre litres d’eau ont été retirés de son cœur, on lui a diagnostiqué un cancer du poumon de stade 4. Le diagnostic a été un choc pour lui. Il a commencé à fumer vers la vingtaine et a travaillé dans un environnement riche en amiante. Ce sont deux facteurs de risque majeurs puisque l’exposition à l’amiante associée au tabagisme multiplie le risque de développer un cancer par 15. Après un diagnostic préliminaire, il a suivi un traitement de chimiothérapie. Suite à toutes ces malencontreuses aventures, et le manque de moyens pour accéder à des soins de support, il s’est tourné vers l’art. Malgré la gravité de sa maladie, il tente d’accepter sa situation et de vivre pleinement sa vie, soutenu par sa famille. J’ai découvert qu’il venait à l’hôpital deux fois par semaine pour donner des cours d’art aux patients, croyant fermement à la puissance thérapeutique de la création. Et probablement au fait que, quand on aide les autres, on s’aide aussi un peu soi-même ? Peu de temps après, je me suis inscrite à ses cours et ai découvert une nouvelle passion.
Dans nos échanges, Théophile insiste systématiquement sur l’importance de vivre sa vie comme on l’entend. Alors qu’il a trouvé un soutien inébranlable en sa femme, elle-même soignante, et partage avec passion sa philosophie de vie centrée sur l’essentiel, je me suis demandé quel rôle joue réellement le soutien dans le parcours de guérison. Et c’est Mélodie que vous rencontrerez dans l’épisode suivant qui répondra pour ma part.
À suivre.